... shuuuuut... écoute...
Tu entends ? ... le silence...
Crois-tu vraiment que tout cela soit terminé ?
regarde... non ! Pas avec tes yeux ! .. regarde plus loin ... Oublie le souvenir, oublie tout...
Tout est là, regarde...
le beau... et le laid
le silence ... et la musique
la solitude... et la compagnie
la tristesse... et la joie
le noir... et le blanc
le froid... et le chaud
le mal... et le bien...
l'Automne... et le printemps
Pas de hasard... nous ne vivons pas sans destinée, sans équilibre... tout est là, mais toi tu ne vois pas...
Tu ne vois rien...
Ouvre les yeux, regarde-moi ...
Pleure sur ta vie comme je pleure ce que j'écris...
Je le pleure parce que ca coule... c'est souvent salé, et emprunt de tristesse, c'est toujours silencieux comme ces larmes, et la lecture sera le sanglot de ces pleurs/écrits qui vont et viennent, comme la marée... c'est ephémère... la beauté.
Pleure, pleure autant que tu peux... moi je peux plus ...
C'est pour ca que j'écris...
Si tu me vois penché sur un texte, les surcils froncés, la main tramblante, imagine moi plongé, noyé dans un Océan de larmes, ces armes qui sont mes mots..
L'expression de mes maux..
C'est beau les mots des maux
L'important lorsque tu pleures... c'est de penser...
De penser à tout et à rien... mais ne pas s'arrêter sur une seule pensée précise... Sinon tu retombes...
Et ce n'est pas sur terre que tu pourras pleurer.. non, il vaut mieux t'évader... comme lorsque tu veux écrire...
Les autres te diront : "Ne pleures pas..." "Cela ne sert à rien..."
... ceux là seront très malheureux les jours où leurs larmes gratteront jusque derrière leurs iris rougeoyants de douleur, bousillant leur esprit, parce qu'ils s'interdiront l'une ou l'autre faiblesse... ces stupides...
Ce serOnt eux les premiers enfermés, alliénés... la tête remplie de cris... renfermés...
Et les paupières fermées, toi, tu sentiras, sereine, comme le poid déchargé de tes larmes et de ta peines pleurées, t'aura allégée, tu pOurras léviter...
Tu pourras l'éviter... le gouffre où règne le Mal, le Yang, le Sin, le Néant... la nuit... le noir...
C'est là ou je voulais en venir. L'avenir d'opposition. Ce n'est pas en éloignant ... ni en rapprochant les deux pôles, qu'on pourra garder la planète ronde...il faut savoir se tenir à bonne distance...
Un oeil au Sud... un oeil au Nord
Un oeil ouvert... un oeil fermé
Un oeil la nuit... un oeil le jour
Un oeil la vie... un oeil la mort
Tu comprends tout ca ?
Non ca te passe au dessus de la tête...
Ooh la belle tête... ca c'est certain, tu as un belle tête !
Mais c'est tout ce que tu as !!!
Mais où sont passées les Religions ? les bons Dieux ? les gourous ? les Messies ? les Elus ? les Sauveurs ? ...
Ne voyez-vous pas que vous tournez en rond pauvres humains innocents ?
Vous vous trompez autant que vous vous trompez les uns les autres ! ...
Aimer le Bien, c'est bien !
Mais aimer le Mal, ce n'est pas mal !!!
Sortez de vos extrêmes et rejoignez l'équilibre !
N'aimez pas le mal... n'aimez pas le bien ...
Aimez tout ! ... et Haissez tout par la même occasion !!!
Ne soyez pas blasés dans vos positions, et drogués, enchainés... enterrés même !
Avez-vous seulement déjà vu la lumière ? N'avez vous pas envie de vivre ?
Oui je cries ! ... et alors ?...
Mieux vaut un crieur qui a du silence dans les idées qu'un silencieux poussant des cris que l'on entend même pas ! ...
Et puis... le silence...
... et puis le silence... la Beauté... la Femme...
Femmes, n'aimez plus les hommes car ils ne savent pas vous aimer... les hommes sont des rats...
si les Femmes aiment les Rats...
F Aime R ... ca ne peut pas durer...
Comprennez-moi..
Tu sais, on a tous des petits secrets...
Raconte-moi les tiens... et je te dirai qui tu es...
mais... le silence...
Le silence qui nous tourne autour sans jamais nous trouver, le silence de ce poète ailé qui s'arrache les plumes pour cracher ses mots, sémographiquement brisés, comme ces grandes excroissances dorsales qui ne savent même plus l'envoler.
Et elles s'encrent, et elles s'ancrent...
Enchainé, attaché, enfermé dans ce corps rompu, mais à quel prix ?
Prisonnier, son esprit aspirant à la liberté, torturé par l'idée de la fatalité de sa condamnation éternelle, se tourne désespéré vers la sagesse, ou le savoir, tout ce qui restera après la tristesse, le chaos et le désespoir...
Le changement en quelque sorte, la crise inévitable qui caractérise ce cirque dans lequel nous nous donnons tous en spectacle, en funambule, un pas devant l'autre, sur un fil tremblant... le plus souvent dans l'absence de filet...
Et on se pousse, on se rattrappe, on se tient, puis on se lâche...
De jours en jours, la répétition se perpétue, en vue d'une représentation qui ne sera jamais...
Et certains tombent, et ne se relèvent plus...
...puis... le silence
Bien sur le silence que je ne respecte pas. Le silence que je brise à coups de bouts de voix
Le silence qui n'existe peut-être même pas... qui n'a peut-être même jamais existé, et qui n'existera peut-être même jamais...
Et voilà que j'en ris...
Et pourquoi pas ? Puisque tout est triste à en rire...
Comme ces bouffoneries télévisées qui vous amusent à vous montrer des vies d'insectes démolies devant des caméras, et le pire de tout, c'est que ca vous fait parfois rêver...
Alors, dans le silence des silences, je tourne la page et je m'en vais... silencieux
(Pad - Janvier 2005)