vendredi, juillet 29, 2005

Damien Saez


J'sais pas pourquoi d'une manière générale,
ce p'tit con à toujours réussi à écrire les textes qu'on a toujours pensé,
qu'on a toujours voulu écrire,
mais qu'on a jamais su...

ou qu'on a jamais pris la peine d'essayer.


En tout cas, c'est un sacré poète et selon moi, il est sur la même lignée que nos légendes de la chanson française...

Merci Damien

lundi, juillet 18, 2005

Il n'y a plus rien...



[...] Moi, je suis un bâtard.

Nous sommes tous des bâtards.

Ce qui nous sépare, aujourd'hui, c'est que votre bâtardise à vous est sanctionnée par le code civils sur lequel, avec votre permission, je me plais à cracher, avant de prendre congé.

Soyez tranquilles, Vous ne risquez Rien

Il n'y a plus rien

Et ce rien, on vous le laisse !
Foutez-vous en jusque-là, si vous pouvez,
Nous, on peut pas.

Un jour, dans dix mille ans, Quand vous ne serez plus là, Nous aurons TOUT !

Rien de vous !
Tout de nous !

Nous aurons eu le temps d'inventer la Vie, la Beauté, la Jeunesse, Les Larmes qui brilleront comme des émeraudes dans les yeux des filles, Le sourire des bêtes enfin détraquées, La priorité à Gauche, permettez !

Nous ne mourrons plus de rien
Nous vivrons de tout !!!

Et les microbes de la connerie que nous n'aurez pas manqué de nous léguer, montant
de vos fumures de vos livres engrangés dans vos silothèques de vos documents publics, de vos réglements d'administration pénitenciaire, de vos décrets, de vos prières, même !
Tous ces microbes...

Soyez tranquilles, Nous aurons déjà des machines pour les révoquer

NOUS AURONS TOUT
!!!

DANS DIX MILLE ANS !!!



(Léo Ferré, extrait du texte "Il n'y a plus rien")

Silence




... shuuuuut... écoute...

Tu entends ? ... le silence...
Crois-tu vraiment que tout cela soit terminé ?
regarde... non ! Pas avec tes yeux ! .. regarde plus loin ... Oublie le souvenir, oublie tout...

Tout est là, regarde...

le beau... et le laid
le silence ... et la musique
la solitude... et la compagnie
la tristesse... et la joie
le noir... et le blanc
le froid... et le chaud
le mal... et le bien...
l'Automne... et le printemps

Pas de hasard... nous ne vivons pas sans destinée, sans équilibre... tout est là, mais toi tu ne vois pas...

Tu ne vois rien...

Ouvre les yeux, regarde-moi ...

Pleure sur ta vie comme je pleure ce que j'écris...

Je le pleure parce que ca coule... c'est souvent salé, et emprunt de tristesse, c'est toujours silencieux comme ces larmes, et la lecture sera le sanglot de ces pleurs/écrits qui vont et viennent, comme la marée... c'est ephémère... la beauté.

Pleure, pleure autant que tu peux... moi je peux plus ...

C'est pour ca que j'écris...

Si tu me vois penché sur un texte, les surcils froncés, la main tramblante, imagine moi plongé, noyé dans un Océan de larmes, ces armes qui sont mes mots..

L'expression de mes maux..
C'est beau les mots des maux

L'important lorsque tu pleures... c'est de penser...
De penser à tout et à rien... mais ne pas s'arrêter sur une seule pensée précise... Sinon tu retombes...

Et ce n'est pas sur terre que tu pourras pleurer.. non, il vaut mieux t'évader... comme lorsque tu veux écrire...

Les autres te diront : "Ne pleures pas..." "Cela ne sert à rien..."

... ceux là seront très malheureux les jours où leurs larmes gratteront jusque derrière leurs iris rougeoyants de douleur, bousillant leur esprit, parce qu'ils s'interdiront l'une ou l'autre faiblesse... ces stupides...

Ce serOnt eux les premiers enfermés, alliénés... la tête remplie de cris... renfermés...

Et les paupières fermées, toi, tu sentiras, sereine, comme le poid déchargé de tes larmes et de ta peines pleurées, t'aura allégée, tu pOurras léviter...

Tu pourras l'éviter... le gouffre où règne le Mal, le Yang, le Sin, le Néant... la nuit... le noir...

C'est là ou je voulais en venir. L'avenir d'opposition. Ce n'est pas en éloignant ... ni en rapprochant les deux pôles, qu'on pourra garder la planète ronde...il faut savoir se tenir à bonne distance...

Un oeil au Sud... un oeil au Nord
Un oeil ouvert... un oeil fermé
Un oeil la nuit... un oeil le jour
Un oeil la vie... un oeil la mort

Tu comprends tout ca ?

Non ca te passe au dessus de la tête...

Ooh la belle tête... ca c'est certain, tu as un belle tête !

Mais c'est tout ce que tu as !!!

Mais où sont passées les Religions ? les bons Dieux ? les gourous ? les Messies ? les Elus ? les Sauveurs ? ...

Ne voyez-vous pas que vous tournez en rond pauvres humains innocents ?

Vous vous trompez autant que vous vous trompez les uns les autres ! ...

Aimer le Bien, c'est bien !
Mais aimer le Mal, ce n'est pas mal !!!

Sortez de vos extrêmes et rejoignez l'équilibre !
N'aimez pas le mal... n'aimez pas le bien ...
Aimez tout ! ... et Haissez tout par la même occasion !!!

Ne soyez pas blasés dans vos positions, et drogués, enchainés... enterrés même !
Avez-vous seulement déjà vu la lumière ? N'avez vous pas envie de vivre ?

Oui je cries ! ... et alors ?...

Mieux vaut un crieur qui a du silence dans les idées qu'un silencieux poussant des cris que l'on entend même pas ! ...

Et puis... le silence...

... et puis le silence... la Beauté... la Femme...

Femmes, n'aimez plus les hommes car ils ne savent pas vous aimer... les hommes sont des rats...

si les Femmes aiment les Rats...

F Aime R ... ca ne peut pas durer...

Comprennez-moi..

Tu sais, on a tous des petits secrets...

Raconte-moi les tiens... et je te dirai qui tu es...


mais... le silence...

Le silence qui nous tourne autour sans jamais nous trouver, le silence de ce poète ailé qui s'arrache les plumes pour cracher ses mots, sémographiquement brisés, comme ces grandes excroissances dorsales qui ne savent même plus l'envoler.

Et elles s'encrent, et elles s'ancrent...


Enchainé, attaché, enfermé dans ce corps rompu, mais à quel prix ?

Prisonnier, son esprit aspirant à la liberté, torturé par l'idée de la fatalité de sa condamnation éternelle, se tourne désespéré vers la sagesse, ou le savoir, tout ce qui restera après la tristesse, le chaos et le désespoir...

Le changement en quelque sorte, la crise inévitable qui caractérise ce cirque dans lequel nous nous donnons tous en spectacle, en funambule, un pas devant l'autre, sur un fil tremblant... le plus souvent dans l'absence de filet...

Et on se pousse, on se rattrappe, on se tient, puis on se lâche...

De jours en jours, la répétition se perpétue, en vue d'une représentation qui ne sera jamais...

Et certains tombent, et ne se relèvent plus...

...puis... le silence

Bien sur le silence que je ne respecte pas. Le silence que je brise à coups de bouts de voix

Le silence qui n'existe peut-être même pas... qui n'a peut-être même jamais existé, et qui n'existera peut-être même jamais...

Et voilà que j'en ris...

Et pourquoi pas ? Puisque tout est triste à en rire...

Comme ces bouffoneries télévisées qui vous amusent à vous montrer des vies d'insectes démolies devant des caméras, et le pire de tout, c'est que ca vous fait parfois rêver...

Alors, dans le silence des silences, je tourne la page et je m'en vais... silencieux




(Pad - Janvier 2005)

C'est comme si...


C'est comme si...

Plus rien n'avait d'importance...

C'est comme si tout se transformait à chaque fois.

C'est comme si...

A chaque nouveau réveil, une nouvelle vie...

Un nouveau monde...

Un nouveau Moi...


C'est comme si...

Tout le monde me voyait....

Mais personne ne me regarde

C'est comme si...

Tout le monde m'entendait

Mais personne ne m'écoute...


C'est comme une petite mort, seulement je vis encore...

C'est comme si tout s'effacait, se dissipait...

C'est comme si tout recommencait, ...


C'est comme si tout se refermait su moi...

C'est comme si le temps s'arrêtait brusquement pour peut-être repartir en arrière...

C'est comme un rythme sourd et lent qui s'éloigne et le silence qui prend sa place infiniment...


C'est comme un grand soupir, un soulagement... un souvenir...

C'est comme si tout explosait, tout éclatait, se déchirait...


C'est comme un grand saut qui fait vibrer le coeur, qui me soulève et m'envole l'esprit...

C'est comme une mélodie...

C'est comme un cri...

C'est comme j'écris...

Tout s'enfuit...

C'est comme une bulle qui se forme, qui m'encercle et m'emporte au delà du réel, au delà de la pensée, bien plus loin que tout ca...

Etrange.

C'est comme une peur, une folie, qui jaillit d'un coup de l'intérieur, incontrôlable, et effrayante, horrifiante, terrifiante...

C'est comme un rêve bien trop réel...

Une illusion... un parrallèle


C'est comme une hallucination

Ca file et ca me tient... ca ne me lache plus... Jamais...

C'est comme si c'était frai... mais c'est faux...

C'est comme si c'était faux... mais c'est vrai...


C'est comme si... tout s'envolait, tout s'éloignait, se libérait...


C'est comme si je m'évadais..

C'est comme si je fermais les yeux...

Un temps... longtemps... tout le temps...


C'est comme si c'était un feu de bois...

Ca me consume et ca me brûle...

Mais ca réchauffe et tout s'éclaire...


C'est un comme un ciel orange étourdissant, qui m'envoûte et m'ensorcelle... sans doute.


C'est comme tes yeux quand je m'y perd et que j'y meurs... parfois.

C'est comme un voeu...

Un peu de ce que...

L'on ose plus...

Imaginer...


C'est comme si je tendais les bras pour sombrer vers le ciel...


C'est comme si tout s'assombrissait vers un Néant de blanc...

C'est comme s'il ne restait qu'un coin de lumière... celui qui reste inaccessible...

Un petit bout d'espoir...


C'est comme si je comprenais tout...

C'est comme si je détenais un secret...


C'est comme si plus rien n'était, ne sera comme maintenant...


C'est comme si...

Plus rien n'a d'importance...





(Pad - 2004)

dimanche, juillet 17, 2005

L'ange et l'étoile...






Un ange et une étoile...


...l'ange pleure...


...et l'étoile le rend heureux.




Comprends-moi





Est-ce que... ca t'es déjà arrivé de ne plus savoir où se trouve la limite entre ce que tu crois vivre, et ce que tu vis réellement ?


Ca m'arrive tout le temps...


Je ne sais pas si c'est moi qui ait une emprise sur les choses, oubien si les choses ont une emprise sur moi...

Regarde même ces mots que je pose uns à uns, est-ce que c'est moi qui les écrits parce que je le veux ? Ou est-ce que ce sont les choses qui veulent que j'écrive...?

C'est comme si je ne pouvais pas m'en empécher... parfois il m'arrive de m'arrêter en plein milieu de la rue, ou dans la classe, ou... peu importe. Et je regarde autour de moi... je vois un monde qui lui ne s'arrête pas pour regarder autour de lui... mais moi je m'arrête...

Même si bien trop souvent, je me fonds moi aussi dans ce monde sans regarder autour de moi...

Est-ce que quelqu'un d'autre que moi s'arrête aussi, de temps en temps, pour regarder filer le monde ? ... toi ?

J'aimerais un jour m'arrêter en tenant la main de cette personne qui s'arrête elle aussi.

Histoire de contempler la terre ou le ciel, puis pour pleurer sur cette triste vie, faite d'hommes et de femmes qui ont oublié de s'arrêter...

Peut-être devrais-je aussi m'arrêter de penser... c'est sur.

Après tout... tout est dans notre esprit...

Le notre... à toi et à moi...


C'est confortable parfois de se sentir spectateur de la vie, et en même temps de pouvoir y participer quand on le veut... et puis c'est triste de solitude aussi... dans ces moments là où je me pose pour écrire, comme si c'était un moment obligé dans cette drôle d'existence... je suis peut-être trop détaché.. qui veut me rattacher ? pas toi ? ... personne ? ...

bon... tant pis.

Il y a des choses que l'on sait...
...puis que l'on dit...

Et... il y a des choses que l'on sait....
... puis qu'on ne dit pas...
...qu'on ne dit jamais...

Il y a des secrets à respecter...

Moi j'ai plein de secrets =)
Si je suis riche de quelque chose, c'est bien de ca.


Qui les saura ? ... Toi ? ... qui sait ?


Rassure-moi... ici c'est bien la vraie vie ?
Je ne sais plus...

S'il te plais... comprends-moi...




(pad - 2004)

Ce soir, je pleure





Ce soir, je pleure. J'ai si peur de la solitude.

Ce soir, je meurs. De ce vide, de ce silence, de cette absence, ce manque indéfinissable qui n'a pas de raison d'être...

Ce soir je n'avais pas envie de pleurer, ce soir je voulais, j'espérais que tu serais là pour m'en empécher.

Mais... ce soir, je pleure...




(pad- écrit début 2004)

Mais qui es-tu ?






Mais qui est tu toi que je suis ?

Je suis désolé d'être toi...

Si nous étions moi et pas lui ?

Si nous sommes, je ne peux pas être


Sais tu alors qui sont toi et moi ?

Ils sont eux comme nous sommes nous

Est-ce qu'ils existent ? Et sont-ils là ?

Ils ne font qu'être comme vous et moi...



(pad - écrit en 2004)

Dilemne...




Un jour j'ai dis :

Si tu m'aimes, dis-le moi...

Si je ne suis pas à la hauteur, alors tue-moi...






Et elle l'a fait...




(pad - écrit fin 2004)

Spleen





Quand passent des heures lentes
A tromper chaque seconde
Quand l'esprit vagabonde
Sur des songes qui mentent

Et quand par lassitude
On se perd, dans son coeur
Dont on sait la douleur
Avec exactitude

Les souvenirs reviennent
Invités par l'ennui
Qui se glisse dans nos nuits
Pour allonger leur peine

On compte les étoiles
Attendant le sommeil
Redoutant le soleil
De la journée fatale


(pad - écrit fin 2004 )

Empathie...

Bonjour ou bonsoir, c'est selon la lumière...

Ici, sous un grand manteau blanc, l'ombre des derniers légers amas de ciel flottent sur la fourrure, et l'obscurité nocturne étouffe les quelques bruissements confus égarés dans un silence presque total.

Les impressions, les émotions qui serrent le coeur pour une seule pensée vers toi, rétrécissent l'Univers et tout ici me semble intime...

Probablement à cause du chanvre indien inhalé quelques minutes plus tôt...

Je me sens bien. Enfin je crois...

On ne sait jamais.

C'est ce que tu crois quand tu penses à ces autres étouffés, fusillés, méprisés ou violés... Ceux dont l'avenir est incertain, encore plus que le tiens... Ceux qui dans une solitude et un désespoir absolu s'en iront plutôt que toi vers une autre étoile perdue... peut-être.

Dans ces moments là, où tu te rassis pour te sentir à l'abris dans ton doux fauteuil, devant cette vie de pute, dont les yeux de malheur ne te regardent même pas, et tu te rassures en te persuadant que ca n'arrive qu'aux autres...

Et puis, y a ces moments où tu ne pense qu'à toi, à ta fragilité, à la vie, à la mort, et à l'humanité...

Alors, epris d'un chagrin que tu as choppé tu ne sais mêms pas où, les yeux mouillés et l'âme heurtée, offencée par ce même monde qui s'écroule sous tes pas, tu pleures...

C'est pas tellement grand chose de chialer quelques larmes dans le vase à moitié vide de l'humanité, mais si tout le monde pouvait s'attarder sur ces mots et remplir un instant de quelques larmes en gouttes ce vase percé de trous, j'aurai la satisfaction d'être arrivé à vous faire découvrir (qui sait ? ) un petit bout de votre humilité, un petit bout d'empathie...


(pad - écrit en Décembre 2004)

Il n'aurait fallu

Dédié à Camille...




Il n'aurait fallu
Qu'un moment de plus
Pour que la mort vienne
Mais une main nue
Alors est venue
Qui a pris la mienne

Qui donc a rendu
Leurs couleurs perdues
Aux jours aux semaines
Sa réalité
A l'immense été
Des choses humaines

Moi qui frémissais
Toujours je ne sais
De quelle colère
Deux bras ont suffi
Pour faire à ma vie
Un grand collier d'air

Rien qu'un mouvement
Ce geste en dormant
Léger qui me frôle
Un souffle posé
Moins une rosée
Contre mon épaule

Un front qui s'appuie
A moi dans la nuit
Deux grands yeux ouverts
Et tout m'a semblé
Comme un champ de blé
Dans cet univers

Un tendre jardin
Dans l'herbe où soudain
La verveine pousse
Et mon cœur défunt
Renaît au parfum
Qui fait l'ombre douce

(Léo Ferré)


Merci Charlotte

vendredi, juillet 15, 2005

J'ai les yeux lourds de larmes séchées...




...si j'avais autant de jours de bonheur derrière-moi que de larmes coulées sur mes joues... je serais l'homme le plus comblé de la planète...





...et si j'avais autant de jours de bonheur devant moi que de rêves brisés... je serais gorgé d'un espoir inépuisable...



(Pad)